Le passé

Le passé revient souvent dans ma tête sous la forme de flashs crépitants, tellement agréables qu'ils semblent ne jamais avoir eu lieu. Je me souviens de Nude et de Reckoner le matin, je me souviens de quand il faisait beau et chaud, que je pouvais laisser les vitres ouvertes, me baigner, boire du vin le soir, rire aux éclats.
J'ai des flashs étranges, brusques, enfouis, et j'ai peur, peur d'avoir tout oublié et de ne vivre que dans la perspective aléatoire de ces quelques instants. J'ai sans doute fais trop de choses pour pouvoir me souvenir de tout, mais mince, que le passé semble heureux comparé à maintenant. Pas maintenant en général, juste ce petit moment en fin d'après-midi. Je suis seul chez moi, dehort il neige. Autour de moi les batiments noirs semblent ne jamais vouloir blanchir. Le soleil, ça fait bien longtemps que je ne l'ai plus vu. Il fait froid, tout est gris et je suis fatigué. J'aimerai pouvoir me lever demain matin et sentir qu'il fait beau grace aux rayons de soleil à travers mes rideaux. Mais non. Ce sera sans doute une journée grise de plus et je tenterais encore de l'a travestir en une journée douce.

Hier soir, concert de The Whip et soirée folle en compagnie d'Alexandre, mon pote hyperactif local tout droit tiré de Paris. Des rencontres, des discussions, de la marche sous la neige, un excellent groupe, un concert quasi privé, encore une soirée improbable à Clermont-Ferrand. Mais bien. Défouloir salvateur en fait.

C'est bien la coopérative de Mai, j'écrirais un petit truc dessus, j'y ai déjà vu Sebastien Tellier, The Kills et désormais the Whip, toujours des bons concerts. Toujours des conditions étranges. Et on continue la vie Clermontoise, on trouve qu'il y a du monde dans la rue mais que les gens sont tristes, tristes et finalement si peu remplis de fantaisie.